- Dans la région de Montréal, on a connu un mois de février dont le niveau de ventes est toujours comparable aux deux années vigoureuses qui ont précédé la pandémie.
- Cette performance se traduit par une hausse de 7 % des transactions par rapport à février 2024, qui fut un mois de forte reprise du marché.
- Une partie de cette vigueur s’explique par les ventes des unifamiliales à Saint-Jean-sur-Richelieu (+ 43 %) et Vaudreuil-Soulanges (+20 %) alors que les copropriétés enregistrent une hausse de 15 % sur la Rive-Sud.
- Cette activité soutenue implique une absorption rapide des inscriptions en vigueur dont le nombre est encore bien en dessous de la moyenne historique. Celles-ci sont en recul de -4 %, ce qui est moins que prévu à cette période de l’année.
- Il en résulte des conditions de marché toujours très à l’avantage des vendeurs et notamment, une proportion nettement plus marquée des ventes conclues à la suite d’un processus de surenchère (14 %) pour les unifamiliales.
- Ce déséquilibre de marché favorise toujours la croissance soutenue des prix, stimulée par la baisse des taux d’intérêt et les récents incitatifs mis en vigueur.
L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) dévoile ses données pour le mois de février 2025. Les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal sont établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
Les ventes résidentielles sur le territoire de la RMR de Montréal se sont élevées à 4 088 transactions en février 2025, soit un bond de 7 % par rapport à la même période l’an dernier. Le niveau d’activité transactionnelle se trouve ainsi comparable à la moyenne historique enregistrée pour ce mois de l’année.
« La barre psychologique d’un prix médian de 600 000 $ pour acquérir une unifamiliale vient d’être atteinte pour la deuxième fois depuis le mois de novembre, dans la grande région de Montréal. L’atteinte d’un tel niveau de prix est attribuable à une activité qui s’est fortement accrue depuis l’automne dernier, parallèlement à une baisse substantielle du taux d’intérêt directeur, amorcée depuis juin 2024 et qui s’est prolongée jusqu’à la fin de janvier 2025. De manière générale, les prix continuent leur progression soutenue dans le secteur résidentiel, avec une hausse de 9 %, toutes catégories confondues dans la région de Montréal » remarque Charles Brant, directeur du service de l’analyse de marché.
« Cette progression rapide s’explique notamment par une résurgence de la surenchère dans les segments de prix intermédiaire de l’unifamiliale, soit entre 400 000 $ et 600 000 $. Dans ce segment convoité, 20 % des ventes sont conclues à la suite d’un processus de surenchère, contre 11 % pour l’ensemble du marché. Ceci s’explique en partie par une recrudescence de l’activité combinée sur le marché de premiers acheteurs et de jeunes acheteurs expérimentés, motivés par des taux d’intérêt en forte baisse. Quant au segment plus haut de gamme, soit de plus de 700 000 $, l’activité tend à s’essouffler. On compte davantage de propriétés qui attendent des preneurs, sur le marché dans ce segment de prix. Il est évident que dans un environnement économique devenu brutalement plus incertain, les propriétés plus dispendieuses sont plus exposées à l’attentisme des acheteurs et la prudence des prêteurs ».
Voir le rapport : 2025-03-07_communique_apciq_montreal_fr
SOURCE: APCIQ